« Enfin ! La vie va reprendre…
Oh tu sais, ne te fais pas d’illusions, on n’en est pas encore sorti »
Optimistes ou réalistes ?
Nous entrons dans une période de déconfinement attendue de tous, qui, accompagnée de l’arrivée des beaux jours, nous parait propice à l’apparition d’un état d’esprit optimiste dans les entreprises comme en dehors.
Et pourtant force est de constater que l’enthousiasme des uns peut très vite être modéré (voire anéanti) par les autres… « Oh tu sais, ne te fais pas d’illusions, on n’en est pas encore sorti », « Il y a toujours des risques, restons prudents », « et puis il ne faudrait pas non plus qu’on revienne sur le même rythme métro/boulot/dodo… »
Des « rabat-joie » ? Ce serait un jugement sévère ! Nous vivons dans une société où l’optimiste est bien souvent taxé de candide ou de rêveur… Il s’oppose au « réaliste », socialement perçu comme le « raisonnable » (celui qui fait preuve de raison) qui part sa démonstration logique attire son auditoire dans une « hyper-lucidité » des complexités qui laisse bien souvent peu de place à l’enthousiasme et aux nouveaux projets…
Une troisième voie entre candeur et « hyper-lucidité » ?
« Une personne optimiste ne refuse pas de voir le côté négatif des choses ; elle refuse de s’attarder dessus » Alexander Lockhart
Dans l’entreprise et en management, l’optimisme est d’abord un regard sur le monde : c’est un parti pris qui nous permet de décider que nous avons une carte à jouer sur la façon dont nous voulons vivre les évènements. En ce sens, le manager optimiste développe notre confiance en notre capacité à agir sur notre environnement et donc notre confiance en nous.
« Le pessimisme est d’humeur ; l’optimisme de volonté » Alain
Insuffler et manager l’optimisme de ses équipes c’est donc choisir volontairement:
Ne pas nier la réalité (ne pas tomber dans l’angélisme) … Mais rester conscient que ce n’est pas l’hyper-réalisme qui est source de motivation pour les collaborateurs.
VALORISER
- La pro-activité, les initiatives, les réussites qui nous rapprochent de nos objectifs…
- Le chemin déjà parcouru ! Et pas uniquement regarder celui qu’il reste à parcourir.
- La responsabilité individuelle en explicitant les capacités de chacun (surtout dans un contexte difficile)
- Les opportunités des projets futurs
REFUSER
- La dévalorisation de soi ou des autres
- Les pensées limitantes qui bloquent les collaborateurs dans leur progression
Très beau printemps déconfiné à tous ! Jouez les cartes que vous avez en main… 😉
Rémy Leprêtre – Animae Conseil